L'Air du Pollen
Ce projet propose au public d’aller à la rencontre des pollens, de leur diversité, leur vulnérabilité et leur devenir. L’installation propose 30 scluptures de grès déployées dans des parcs ou des espaces d’exposition, dans une scénographie de lumières et de sons.
Projet
Ce projet autour de la biodiversité propose une immersion poétique dans l'univers invisible et inaccessible des pollens
Productions
Une installation interactive, visuelle et sonore, de 30 grains de pollen suspendus dans les airs et un parcours de médiation participatif
Partenaires
2 compagnies artistiques, ainsi que 4 scientifiques et artistes sont réuni.es dans ce projet soutenu par la Fondation Carasso
Projet
C’est avec légèreté et profondeur que L’Air du pollen porte le déclin sans précédent de la biodiversité : environ un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction à un rythme 100 à 1 000 fois supérieur au taux naturel d’extinction. Le pollen est un marqueur sensible de ces déséquilibres du monde. Pertes et dégradations d’habitats, surexploitations, pollutions, ou encore réchauffement climatique sont autant de pressions induites ou accentuées par les activités humaines qui entraînent une sélection différente des fonctions et donc des structures-formes, réduisant la biodiversité, ainsi que les capacités futures d’adaptation des plantes aux changements.
L’Air du pollen suit une approche décalée et originale du problème en révélant le cœur de l’incroyable et précieuse biodiversité des plantes. À un tournant de notre société, où l’érosion de la biodiversité est un problème majeur, une meilleure appropriation de cet enjeu, mais aussi un émerveillement pour cette biodiversité est vital. Observer et comprendre cette diversité microscopique, c’est effleurer le mystère de la création. Avec 30 grains de pollen suspendus dans les airs, l’Air du pollen propose une promenade immersive et interactive au cœur de la biodiversité.
Les grains de pollen imposent à la fois leur présence par la pesanteur de la matière, le grès qui les constitue et leur fragilité par l’apesanteur fictive de leur suspension. Dans cette recherche de contraste et de saisissement, L’Air du pollen associe l’une des techniques les plus anciennes, l’art céramique à la technologie de pointe de l’art numérique, le living art. Il mêle discrètement la déambulation, la contemplation et l’interaction, l’action. Il permet la réflexion et la prise de conscience de la fragilité de cette biodiversité microscopique.
Pour accompagner cette contemplation, le projet propose également une médiation participative autour de l’œuvre. En collaboration avec un réseau d’établissements scolaires et dans une approche transdisciplinaire, la Transplanisphère va mener des ateliers de médiation avec des élèves de la maternelle au lycée. Ensemble, ils.elle.s vont concevoir un parcours de connaissance adapté à chaque niveau scolaire et préparer une campagne de médiation associée à la diffusion de l’œuvre.
Productions
Magnifiés, façonnés, sculptés, chauffés, trente grains de pollen en céramique sont suspendus en équilibre dans l’air. Expérimentés dans un paysage sonore, tandis que l’air souffle et que les images qu’ils capturent sont projetées, ils nous laissent appréhender une beauté simple ou complexe destinée à la production du vivant.
Ainsi, c’est la tête en l’air que les passant.es curieux.euses découvrent ces grains, bruts et structurés à la lumière du jour, texturés et enrichis à la nuit tombée. Grâce à un système de suspension invisible, ils sont accrochés en hauteur sur une structure en intérieur ou sur un arbre en extérieur. Dehors ou à l’intérieur, ils invitent les passants à une promenade immersive.
Chaque grain de pollen raconte une histoire. La sienne, un peu la nôtre.
Conception des pollens céramiques
Les pollens seront modelés dans du grès blanc chamoté ; ce grès naturel est produit en France. Ils seront exposés bruts, sans émail ou colorant. Le matériel utilisé pour les réaliser provient des ateliers d’arts plastiques du CESFO, (Comité d’Entraide de la Faculté d’Orsay).
Balade numérique
Cette balade est composée de projections visuelles et sonores interactives. Des panneaux solaires accompagnent l’installation pour accumuler en extérieur l’énergie qui autorisera un fonctionnement minimal de l’œuvre la nuit. La vidéoprojection sera alors remplacée par un éclairage led animé par les pas des visiteurs.ses.
Médiation participative
La Transplanisphère associe une communauté d’établissements scolaires pour concevoir un parcours de connaissances autour de l’œuvre, qui sera installée au Parc du lycée Schweitzer. La compagnie animera cette médiation avec les scientifiques, artistes, enseignant.es et élèves impliqué.es dans le projet.
Calendrier du projet
La première année du projet permettra de réaliser les pollens en céramique pour rendre pleinement comptes de la biodiversité morphologique des pollens.
Les supports et la scénographie de leur exposition seront conçus et réalisés au sas>201, Orsay. Les paysages visuels et sonores seront composés et expérimentés en parallèle.
Des ateliers et des interventions seront co-conçus au lycée avec élèves et enseignants. La première présentation publique aura lieu à l'Université Paris Saclay.
La deuxième présentation de L’Air du pollen se déroulera en extérieur au Domaine de Chamarande, puis l'oeuvre sera exposée au Lycée Schweitzer du Raincy.
Deux autres présentations de L’Air du pollen en extérieur seront organisées au Muséum d’Histoire Naturelle et au Domaine de Chaumont-sur-Loire.
Partenaires
Le projet est mené par :
- Le sas (groupe Science-Art-Société à l’Université Paris-Saclay)
- Béatrice Albert : enseignante-chercheuse.
- Nadia de Bernardi : productrice de visuels.
- Ikse Maître : Scénographe.
- Vincent Hulot : compositeur du paysage sonore.
- La Transplanisphère de Paris.
L’Air du pollen est une création des Vues de l’esprit ; une ouverture du sas, un groupe science-art-société et de Transplanisphère ; une production de La métonymie, en collaboration avec l’ESE et BioMaps, en partenariat avec le CNRS et l’Université Paris-Saclay et le soutien de l’IDEEV et la Fondation Carasso.